La levée partielle dans le port d'Aden le 8 novembre du blocus total que la coalition arabe emmenée par l'Arabie saoudite a imposé au Yémen au lendemain de l'attaque de l'aéroport international de Riyad n'évitera pas aux établissements médicaux qui ne reçoivent plus d'aide humanitaire et n'ont plus les moyens de s'approvisionner en essence de fermer leurs portes.
« Aujourd'hui marque le cinquième jour du blocus total imposé au Yémen par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite. Depuis dimanche, la coalition n'a rendu possible aucun mouvement humanitaire entrant ou sortant du Yémen ni pour les fournitures de secours, ni pour le personnel humanitaire. »
Le même jour, lors d'une réunion à huis clos, les quinze membres du Conseil de Sécurité de l'organisation se seraient dits inquiets devant « la situation humanitaire catastrophique au Yémen » que la famine et le choléra ont ravagé.
La guerre au Yémen oppose depuis 2014 les rebelles chiites houthis, alliés aux partisans de l'ancien Président Ali Abdallah Saleh, aux forces loyales au Président Abdrabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale.
Le conflit s'est intensifié depuis l'intervention en mars 2015 d'une coalition arabe menée par l'Arabie saoudite, puissance régionale sunnite, soutenant le Président Hadi.
L'Arabie accuse les rebelles yéménites houthis d'être soutenus par l'Iran, son grand rival chiite.