Le chef du gouvernement libanais Saad Hariri serait assigné à résidence en Arabie saoudite et ne peut donc pas rentrer au Liban, a déclaré vendredi le guide spirituel du mouvement islamiste Hezbollah, Hassan Nasrallah.
«Le Premier ministre libanais est arrêté en Arabie saoudite, il s’est vu interdire de rentrer dans son pays», a affirmé Hassan Nasrullah dans un message diffusé par les chaînes de télévision Al-Manar et Al-Mayadeen.
«Nous considérons la démission de M.Hariri comme illégitime et nulle», a-t-il insisté.
Selon lui, «les autorités saoudiennes ont proclamé la guerre au Liban par leurs actions».
Il a en outre affirmé que le Hezbollah disposait d’informations selon lesquelles l’Arabie saoudite «a[vait] exigé qu’Israël attaque le Liban»
L’Arabie saoudite avait précédemment estimé que le Liban lui avait «déclaré la guerre» en raison de ce qu'elle considère être des agressions commises dans le royaume par le Hezbollah.
Le Président libanais Michel Aoun a déclaré qu’il examinerait la demande de démission de M.Hariri après le retour de ce dernier à Beyrouth.
Cela a fait monter d'un cran la tension tant au Liban lui-même que dans toute la région. Le ministère saoudien des Affaires étrangères a exhorté ses ressortissants à quitter le Liban et à s'abstenir de s'y rendre. Auparavant, le ministère des Affaires étrangères du royaume de Bahreïn, a également appelé ses sujets à ne pas se rendre au Liban «pour des raisons de sécurité».