Hassan Nasrallah, le chef du puissant groupe chiite libanais Hezbollah, a accusé vendredi l'Arabie saoudite d'avoir demandé à Israël d'effectuer des raids aériens contre le Liban, rapporte Reuters.
«La chose la plus dangereuse est d'inciter Israël à frapper le Liban. Je parle des rapports selon lesquels l'Arabie saoudite a demandé à Israël de mener des frappes contre le Liban», a lancé M.Nasrallah dans une allocution télévisée.
Toujours selon lui, Riyad a «déclaré la guerre au Liban et au Hezbollah». «Le chef du gouvernement libanais est détenu en Arabie saoudite, on lui interdit jusqu'à ce moment de rentrer au Liban», a affirmé le chef du Hezbollah.
Le Premier ministre libanais Saad Hariri n'est pas rentré au Liban depuis l'annonce surprise de sa démission le 4 novembre depuis Riyad. M.Hariri a notamment affirmé que sa vie était «menacée» et expliqué sa démission par «l'ingérence de l'Iran et de ses complices, dont le parti chiite Hezbollah, dans les affaires intérieures du pays».
Pourtant, le chef du mouvement chiite se déclare persuadé que c'est bien Riyad qui a «obligé» le Premier ministre à présenter sa démission et à «lire un texte écrit par eux».