Dans son discours retransmis sur les stations de télévision libanaise, le secrétaire général du mouvement chiite Hezbollah Hassan Nasrallah a déclaré que la démission surprise du Premier ministre libanais lui avait été imposée par Riyad.
«Il est clair que la démission était une décision saoudienne qui a été imposée au Premier ministre Hariri. Ce n'était ni son intention, ni sa volonté, ni sa décision», a-t-il dit.
Hassan Nasrallah s'est interrogé également sur les conditions dans lesquelles Saad Hariri avait pris cette décision:
«Est-il assigné à résidence? Va-t-on le laisser retourner [au Liban, ndlr]? Ce sont des inquiétudes légitimes», a-t-il déclaré.
Saad Hariri avait annoncé samedi depuis l'Arabie saoudite sa démission du poste de chef du gouvernement libanais et avait affirmé avoir peur d'être assassiné. Il a en outre critiqué le mouvement chiite libanais Hezbollah et a accusé l'Iran de chercher à «détruire le monde arabe».
Suite à cette décision surprise de Saad Hariri, le député libanais Boutros Harb a estimé que sa démission pouvait être révélatrice d'une crise de l'État.
Cependant, dans son discours, Hassan Nasrallah a appelé au «calme, à la patience et à attendre que les raisons (de la démission) se clarifient».