Retour des djihadistes en France: Alain Marsaud écrit à Emmanuel Macron

© AP Photo / FileTerroristes de Daech à Mossoul. Archive
Terroristes de Daech à Mossoul. Archive - Sputnik Afrique
S'abonner
Sputnik s'est entretenu avec l'ex-député Alain Marsaud qui avait adressé une lettre ouverte au Président Macron l'exhortant à mettre tout en œuvre pour empêcher le retour des djihadistes sur le sol français.

A picture taken on May 19, 2015 at Rennes' courthouse shows a statue of the goddess of Justice balancing the scales. - Sputnik Afrique
Ces djihadistes qui veulent se réfugier dans les bras de la Justice française
La question du retour des djihadistes français se sent de plus en plus pressante. La ministre des Armées Florence Parly vient de confirmer que la France examinerait «au cas par cas» les éventuels rapatriements des familles de djihadistes français capturés en Syrie ou en Irak. Pour François Molins, procureur de Paris, la France risque ainsi de se retrouver face «à des gens qui sont davantage déçus que repentis».

Dans une lettre ouverte adressée au Président Emmanuel Macron, l'ancien député et chef du service central de lutte antiterroriste au parquet de Paris dans les années 1980 Alain Marsaud, demande d'«empêcher par tous les moyens le retour des assassins et de leurs comparses».

Contacté par Sputnik, l'ex-parlementaire se déclare persuadé que la France souhaitait en réalité que «tout le monde reste là-bas et qu'on ne s'embarrasse pas».

«J'ai déposé une lettre à l'Elysée ce matin, disant à M.Macron qu'il prenait une grande responsabilité si éventuellement, l'une de ses personnes, majeure mais aussi mineure, de retour en France et accueillie selon le principe de l'accueil et des droits de l'homme, venait à faire une grosse bêtise, genre assassinat (…). Politiquement, il aurait du mal à s'en remettre», estime M.Marsaud.

La police au centre de Paris après l'attaque près de Notre-Dame - Sputnik Afrique
La France sous la menace? «Des personnes dangereuses» parmi les djihadistes de retour
Dans ce contexte, la France a de toute évidence l'intention de «faire en sorte que personne ne rentre, ni les assassins, ni les femmes des assassins, qui ont souvent participé à des exactions, ni les enfants des assassins, même s'ils n'ont pas de responsabilité». Au moins, la partie française pourrait «freiner au maximum» l'éventuel retour de telles personnes, insiste l'interlocuteur de l'agence.

«Croyez-moi que nos forces spéciales ont commencé à faire le ménage pour faire en sorte qu'il y en ait peu qui rentre», assure l'interlocuteur de l'agence.

Fin octobre, une vingtaine de familles françaises ont envoyé une lettre à l'Elysée pour sensibiliser les autorités au sort de leurs filles parties en Syrie pour rejoindre les rangs de Daech, ainsi que de leurs enfants. La lettre demande aux autorités de faciliter leur retour en France pour qu'elles soient jugées par des tribunaux français.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала