«On assiste à la lutte contre les forces hostiles au pétrodollar en Arabie saoudite […]. Au lieu de soutenir le wahhabisme, il faut utiliser une nouvelle rhétorique qui plaira aux États-Unis. Et cette rhétorique consiste à créer une apparence de rapprochement entre les États-Unis et l’Arabie saoudite», a indiqué M.Özdemir.
Selon lui, Riyad a annoncé le retour à un «islam tolérant et ouvert sur le monde» pour se montrer prêt à s’intégrer à l’Occident. L’Arabie saoudite, qui a bénéficié du soutien des États-Unis depuis les années 1970 où elle s’est engagée à vendre du pétrole en dollar, commence à douter de leur loyauté.
«Pendant le printemps arabe […] les Saoudiens ont craint que les États-Unis ne cessent d’être garants de leur sécurité et ne tournent leur regard vers l’Iran», a-t-il estimé.
La Chine monte en puissance sur le marché mondial du pétrole. Ce pays est devenu le principal importateur de brut saoudien, surtout après le lancement de la production pétrolière aux États-Unis.
Pékin envisage de lancer des contrats pour le pétrole brut libellés en yuan chinois et convertibles en or et métaux précieux. Cela créera potentiellement la plus importante référence asiatique dans le domaine pétrolier et permettra aux exportateurs de pétrole de contourner les standards libellés en dollars américains.
Ces derniers temps, les représentants de l’Arabie saoudite et de la Chine ont mené des entretiens en vue de passer aux échanges libellés en yuan. Mais l’arrivée au pouvoir du Président américain Donald Trump a changé la donne. Le Président Trump a déclaré qu’il voulait revenir à politique extérieure classique à l’égard de l’Arabie saoudite, contrairement à son prédécesseur Barack Obama.
«Les partisans du pétrodollar l’ont emporté à court terme après l’arrivée de M.Trump, mais ce système n’a aucune chance de survie […], il disparaîtra d’ici à 2020, affirme l’expert.