Comme l'avait poliment rappelé le Président chinois Xi Jinping lors du sommet des BRICS qui se déroule cette année à Xiamen, en Chine, les cinq pays «doivent jouer un rôle plus actif dans la gestion du monde», rappelle l'auteur de la publication.
C'est d'ailleurs maintenant que les BRICS annoncent mener un dialogue avec le Mexique, l'Égypte, le Thaïlande, la Nouvelle-Guinée et le Tadjikistan, ce qui constitue une progression vers le format BRICS+, concept énoncé par Vladimir Poutine, explique-t-il.
C'est toujours à Xiamen que Poutine annonce un vrai «sentiment des BRICS». Il insiste sur un monde multipolaire et juste et critique le protectionnisme et les barrières au commerce international.
«La Russie partage la préoccupation des pays membres des BRICS au sujet de l'injustice de l'architecture financière et économique actuelle qui ne prend pas en compte l'augmentation du poids économique des pays en voie de développement. […] Nous sommes prêts à promouvoir davantage les réformes dans le domaine de la réglementation financière internationale, agir ensemble pour aider à surmonter la domination excessive d'un nombre limité de monnaies de réserve», a déclaré Vladimir Poutine, rappelle M.Escobar.
«Surmonter la domination excessive d'un nombre limité de monnaies de réserve» est une façon très polie d'exprimer ce que les BRICS ont dit depuis plusieurs années: comment contourner le dollar américain et le pétrodollar.
À ses yeux, il s'agit de projets économiques à long terme très ambitieux, qui ne seront certainement pas au goût de beaucoup à Washington.