Mohammed Assaad, directeur du musée de Palmyre et fils de Khaled Assaad, directeur des Antiquités de Palmyre assassiné par les terroristes de Daech, a déclaré aux journalistes que l'Unesco ne tenait pas ses promesses d'aide à la restauration de la cité syrienne, ajoutant qu'il était impossible d'évaluer le préjudice causé par les terroristes.
«À l'heure actuelle le département des antiquités coopère directement avec l'Unesco, mais l'aide promise ne vient pas», a-t-il constaté.
En ce qui concerne l'impossibilité d'évaluer le préjudice causé à la cité antique par les djihadistes, le directeur du musée a noté que le temple de Baalshamin avait été complètement détruit, qu'un seul arc restait du temple de Bêl et que l'amphithéâtre était en ruine.
«Nous comprenons que sans l'aide du monde entier, nous devrons tout refaire nous-mêmes. Avec l'aide de la communauté internationale, nous pouvons tout restaurer en cinq ans. Si nous devons le faire nous-mêmes, je n'ai aucune idée des délais. Palmyre est le patrimoine culturel non seulement de l'Unesco, mais du monde entier», a-t-il souligné.
Mohammed Assaad a remercié la Russie pour son aide en ces temps difficiles, rappelant qu'avant la guerre, jusqu'à un demi-million de touristes russes venaient à Palmyre.
«Quand les djihadistes sont arrivés, ils ont dit qu'il était un pécheur, qu'il s'occupait de l'étude de la culture, ce qu'il ne fallait pas faire, et qu'il devait mourir. Il ne leur a pas dit où étaient cachés tous les joyaux archéologiques. Ils sont inestimables, tout comme la conduite de mon père», a conclu M. Assaad.