Au cours de l'année écoulée, les installations du CICR ont été attaquées par trois fois en Afghanistan, où sept employés de la Croix-Rouge ont été tués et quatre autres ont été enlevés, a déclaré à Sputnik Suiyavush Kehzad, insistant sur la dégradation de la sécurité dans ce pays.
«Après ces attaques, le CICR a décidé de réduire sa mission en Afghanistan et avant tout dans le nord du pays. Nous avons fermé nos représentations à Maymana et à Kunduz, tout en comprimant substantiellement notre personnel à Mazar-i-Sharif», a raconté l'interlocuteur de l'agence.
Et de souligner que la CICR n'entendait pas toutefois mettre en veille ses activités en Afghanistan et espérait pouvoir dans l'immédiat travailler comme auparavant.
«Quoi qu'il en soit, nous devons tout faire pour garantir la sécurité à nos employés. […] Nous espérons qu'avec le temps, la situation sécuritaire dans le pays va s'améliorer et que toutes les conditions seront réunies pour la reprise de notre travail au même volume qu'autrefois», a dit le porte-parole.
Ce dernier a rappelé que le CICR était une organisation indépendante et neutre, dont l'objectif consistait notamment à apporter une aide humanitaire à tous ceux qui en avaient besoin, souffrant des conflits.
«À l'heure qu'il est, nous sommes en négociations avec les représentants de différentes forces afghanes et de structures qui exercent de l'influence sur le terrain. Peu importe pour nous qui ils sont. Le principal qu'ils nous donnent des garanties de sécurité réelles et assurent à nos collaborateurs l'accès à la population», a résumé M.Kehzad.
Selon les estimations de l'armée américaine, le gouvernement afghan ne contrôle pas plus de 60% du territoire national, le reste étant aux mains des talibans ou d'autres groupes d'insurgés. La situation est particulièrement critique dans le nord du pays où le conflit s'est intensifié ces derniers mois et où Daech a étendu sa présence.