En réponse aux nouvelles sanctions anti-russes que le Canada a prises, le gouvernement russe a interdit l'entrée sur le territoire de la Fédération de Russie à un certain nombre de ressortissants canadiens.
«Nous sommes contraints d'agir de façon symétrique», a déclaré dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova. «Considérant le principe de réciprocité, nous avons pris la décision de fermer les frontières russes à un certain nombre de citoyens canadiens.»
«Nous avions maintes fois mis en garde les autorités canadiennes contre les tentatives pour exercer des pressions sur la Russie, nous les avions prévenues que de telles démarches ne resteraient pas sans réponse. Malheureusement, les autorités d'Ottawa ont introduit de nouvelles restrictions contre nos citoyens, les justifiant par la "loi de Sergueï Magnitski" antirusse récemment adoptée», a-t-elle poursuivi.
Si les partenaires canadiens «apprécient de jouer aux jeux de sanctions», la Russie devra y réagir, bien qu'elle préfère la voie de la coopération constructive:
«Nous espérons que les représentants des cercles politiques canadiens retrouveront leurs esprits et qu'ils renonceront à suivre le cap périlleux qui mène à l'aggravation ultérieure des rapports bilatéraux», a résumé la porte-parole.
Au total, 52 étrangers ont été frappés par les sanctions. Les actifs des personnalités dans la liste noire seront gelés et l'entrée au Canada leur sera interdite.
Ces restrictions ont été adoptées en application de la version canadienne de la loi Magnitski. La version originelle américaine avait instauré des sanctions économiques et des interdictions de visas pour les fonctionnaires russes soupçonnés d'être impliqués dans la mort de Sergueï Magnitski. Elle avait été adoptée par le Congrès américain et le Président Obama en novembre-décembre 2012.
Le Président russe avait de son côté estimé que l'adoption de l'«acte Magnitski» par le Canada était un geste uniquement dicté par des «jeux politiques».