Selon le ministre indien de l'Intérieur Rajnath Singh, cette mesure permettra de raccourcir le tronçon de frontière contrôlé par chacun des postes et contribuera à une meilleure coordination des opérations, annonce la presse locale.
«L'évolution de la situation est prévisible, mais dans le cadre de cette prévisibilité, on constate également l'aggravation de l'instabilité ainsi que l'éventualité d'affrontements dans l'Himalaya entre militaires chinois et indiens», a déclaré à Sputnik le politologue russe Piotr Topytchkanov.
Un autre interlocuteur de l'agence, Yang Bian, de l'Institut chinois des communications, a indiqué pour sa part que l'activité militaire accrue de l'Inde à la frontière ne manquerait pas de créer de nouvelles menaces pour la Chine.
«La situation dans cette région reste instable et l'augmentation de la densité de postes indiens à la frontière renforce le potentiel de l'Inde pour le contrôle de ce tronçon de frontière, tout en aggravant la menace d'occupation du territoire chinois par l'Inde, dont les plans en la matière restent inchangés», a expliqué M.Yang.
Il est significatif que l'Inde a annoncé ces mesures de renforcement du contrôle à sa frontière avec la Chine le jour même de l'arrivée à New Delhi du secrétaire d'État américain Rex Tillerson.
«Cette coïncidence est sans doute loin d'être fortuite. […] L'objectif en est de faire comprendre à la Chine que l'Inde agit selon ses intérêts, mais qu'il y avait aussi une compréhension mutuelle sur cette question entre New Delhi et Washington», a relevé M.Topytchkanov.
Selon ce dernier, cela signifie que l'Inde suit la politique américaine qui consiste notamment à multiplier des bases militaires autour de la Chine afin de contrer celle-ci par tous les moyens.
«Aussi, l'Inde devient-elle une partie de cet aspect de la politique des États-Unis, ce qui pourrait évidemment provoquer une ferme réaction de la Chine à l'annonce par New Delhi de ses nouvelles mesures à la frontière», a résumé l'expert russe.