Et de rajouter que c'étaient notamment les parents des djihadistes qui ont rendu possibles ces transferts:
«Munis de leurs cartes avec photos, des parents percevaient les fonds venant de Pôle emploi ou de la caisse d'allocations familiales avant de les envoyer par mandat en direction des zones de combats via la Turquie notamment», a expliqué au Figaro le chef du groupe de la Brigade criminelle.
Ainsi, durant la période comprise entre mi-2012 et mi-2017, 500.000 euros auraient été transmis par 190 expéditeurs français, selon les révélations des enquêteurs. 420 virements frauduleux auraient été effectués en 2016 pour un montant total de 2 millions d'euros.
Au total, au cours de l'enquête 210 intermédiaires turcs et libanais, ainsi que de 190 français ont été identifiés. Cette chaîne de financement a pu être brisée l'année dernière après que la police a envoyé aux organismes sociaux les noms de tous les citoyens français soupçonnés d'avoir quitté le pays pour rejoindre les rangs de l'organisation terroriste Daech.