La future base lunaire russe, qui permettra d'organiser des vols habités vers d'autres planètes après 2050, sera construite en plusieurs étapes, a annoncé mardi la société de construction spatiale russe RKK Energuia dévoilant le projet au Centre de formation des cosmonautes.
Première étape (2017-2030)
Pendant la première étape d'exploration de la Lune, la Russie définira l'emplacement de sa future base. Elle envisage de lancer à cette fin les sondes Luna Globe, Luna Orbiter, Luna Resource et Luna Grunt.
Par ailleurs, la Russie participera aux projets internationaux d'envoi de sondes à destination de la Lune et à la mise en place d'une station orbitale lunaire, Deep Space Gateway, en coopération avec les États-Unis et d'autres pays.
En même temps, les spécialistes russes poursuivront la création du vaisseau spatial habité Federatsia, d'un lanceur superlourd, de blocs d'accélération, d'une capsule d'atterrissage, d'un vaisseau cargo et d'autres appareils.
Deuxième étape (2031-2040)
Selon RKK Energuia, cette décennie marquera le début des vols habités vers la Lune et des études géologiques sur le satellite naturel de la Terre.
Troisième étape (2041-2050)
Pendant la troisième étape, la Russie érigera sa base lunaire et procédera aux études scientifiques sur la Lune. Cela impliquera l'installation d'engins de forage, de sites d'extraction expérimentaux, la construction d'un laboratoire astrophysique et d'un complexe d'études médico-biologiques.
Les spécialistes devront notamment régler le problème de production et d'utilisation d'eau et d'oxygène sur la Lune.
Quatrième étape (après 2050)
La dernière étape du programme prévoit l'exploitation des ressources lunaires pour organiser des expéditions dans l'espace lointain.
La base lunaire russe devra alors se doter de sites de production et de stockage de combustible pour vaisseaux spatiaux, de production de ressources rares, de lanceurs réutilisables et d'engins spatiaux permettant l'assemblage et le ravitaillement de vaisseaux spatiaux en orbite.