"Il est encore un peu tôt pour parler du programme lunaire, parce qu'il demande du matériel spatial approprié, mais je pense que dans l'avenir ce sera possible", a-t-il répondu aux journalistes sur l'utilisation du nouveau cosmodrome dans le cadre du programme lunaire.
M.Ivanov a précisé que la première étape des travaux sur le site Vostotchny serait achevée avec la construction, d'ici fin d'année, des infrastructures sociales. Ce n’est qu’après que commencera la construction d'un nouveau pas de tir pour la fusée lourde Angara destinée à prendre la suite du lanceur Proton, actuellement le plus utilisé au monde et développé initialement, dans les années 1960, pour le lancement d'un vaisseau spatial habité chargé d'une mission circumlunaire.
Le chef de l'administration du Kremlin a également évoqué l'avenir du cosmodrome de Baïkonour suite à la mise en exploitation du cosmodrome Vostotchny.
"Nous aurons besoin de Baïkonour pendant longtemps, nous en avons parlé à maintes reprises", a-t-il dit.
Sergueï Ivanov a souligné que le cosmodrome loué au Kazakhstan servirait pour le lancement des vaisseaux habités et des fusées Proton.
Dmitri Rogozine, vice-premier ministre russe en charge du secteur spatial, lui a fait écho disant que la Russie continuerait d'utiliser Baïkonour pour envoyer des hommes dans l'espace jusqu'en 2023.
Décidée en 2007 par Vladimir Poutine et commencée en 2012, la construction du cosmodrome de Vostotchny a été qualifiée de "plus grand chantier du pays" par les médias russes et a nécessité 300 à 400 milliards de roubles (4 à 5,3 milliards d'euros au taux actuel).