- Le gouvernement letton critique constamment la Russie et évoque une prétendue menace russe qui pèserait sur les pays baltes. Mais que pensent les Lettons ordinaires (l'interview accordée au quotidien Izvestia)?
- D'après vous, dans quelle mesure l'économie lettone a-t-elle été affectée suite aux sanctions antirusses?
— Je n'ai pas les chiffres exacts mais je peux dire que les sanctions ont un impact très néfaste sur notre économie. De nombreux entrepreneurs espèrent qu'elles seront levées et que les investissements russes reviendront dans le pays. Les sanctions antirusses sont un problème pour toute l'UE. Par exemple, 50% de tous les produits allemands sont exportés. Qui est capable aujourd'hui d'en acheter depuis la crise financière de 2008? Les voisins au sud et à l'est de l'UE sont trop pauvres. Il reste la Russie. C'est pourquoi si les USA maintenaient une politique d'isolement je pense que Berlin initierait la levée des sanctions pour normaliser les relations avec la Russie.
- Pensez-vous que cela pourrait arriver en dépit de la rhétorique permanente concernant la prétendue annexion de la Crimée et la violation de l'intégrité territoriale de l'Ukraine?
- Quels sont les principaux problèmes de la Lettonie aujourd'hui?
— La Lettonie est un État très corrompu. L'an dernier, le Parlement européen a créé une commission pour déterminer le niveau de corruption dans les pays de l'UE. Nous avons adhéré à l'UE en 2004 pour que «tout le monde se prenne la main» mais seulement les pays riches se sont pris la main, nous laissant à la périphérie. Il faut comprendre qui est responsable du fait qu'une grande république de l'URSS est devenue l'un des pays les plus pauvres de l'UE. Nous n'avons rien créé en 27 ans d'indépendance. Plus encore, notre population a baissé d'un demi-million et notre situation démographique est déplorable.
- Ces derniers temps, la Lettonie est de plus en plus souvent accusée de faire renaître le nazisme. Dans quelle mesure est-ce vrai?
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.