Ces essais préoccupent l'Occident: l'agence américaine de renseignement géospatial affirme que selon des sources russes «plusieurs zones seront fermées à la navigation dans les mers de Barents et de Kara, ainsi que les eaux de la baie de la Tchocha près de la côte Est de la péninsule de Kanine (région autonome de Nénétsie) jusqu'au 30 octobre, en lien avec des lancements de missiles», écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Le chef du polygone national interarmées du ministère russe de la Défense Oleg Kislov a annoncé récemment que la Russie allait procéder aux essais de futurs éléments du système de défense aérospatiale, ainsi que des missiles pour les Forces des fusées stratégiques russes (RVSN) et la marine. Entre autres, des armements basés sur de nouveaux principes physiques seront mis à l'épreuve.
Les essais se déroulent sur les polygones terrestres et maritimes pour le lancement de missiles à partir de navires de sous-marins. La marine reste l'élément principal dans la structure des forces nucléaires stratégiques: les sous-marins nucléaires sont difficiles à détecter et ils peuvent tirer des missiles intercontinentaux contre un ennemi à partir des eaux russes sous la couverture de sa propre armée.
Les essais des systèmes de défense aérospatiale et des missiles des RVSN et de la marine sont incontournables pour la Russie aujourd'hui. D'après le ministère russe de la Défense, «conformément au concept d'usage simultané de l'armement offensif et défensif, le Pentagone a entamé la création de systèmes d'attaque avancés de frappe global instantanée». C'est un «facteur supplémentaire prouvant l'aspiration de Washington à briser l'équilibre des forces établi et à garantir la domination stratégique globale dans le monde». La Russie est donc poussée à réagir.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.