Le rapprochement de la péninsule coréenne d'un groupe d'attaque composé de navires de guerre américains conduit par le porte-avions USS Ronald Reagan engendre des risques de provocation, a déclaré à Sputnik Gueorgui Borissenko, directeur du département Amérique du Nord au ministère russe des Affaires étrangères.
Selon Gueorgui Borissenko, si «les navires américains conduits par le porte-avions USS Ronald Reagan sont déployés non loin de la côte nord-coréenne, et qu'ils s'y dirigent actuellement, cela crée une opportunité de provocation».
«La situation est très dangereuse, cela nous inquiète beaucoup, aussi parce que nous avons une frontière commune avec la Corée du Nord. Et nous l'avons dit aux Américains à maintes reprises, les exhortant à résoudre ce problème exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques. Nous pensons qu'il est toujours possible de s'entendre sur une base de réciprocité et d'avantages mutuels pour éviter un dénouement catastrophique», a déclaré Gueorgui Borissenko.
Les tensions ne cessent de monter autour de la péninsule coréenne ces derniers mois, durant lesquels Pyongyang a réalisé une série inédite de tests de missiles et procédé à l'essai d'une bombe à hydrogène (bombe H). Le Président américain Donald Trump a menacé mi-septembre de «détruire totalement» la Corée du Nord en cas d'attaque initiale de Pyongyang.
Selon le quotidien sud-coréen Chosun Ilbo, le sous-marin nucléaire américain Michigan (SSGN-727) entrerait dans le port de Busan, en Corée du Sud, d'ici la fin de la semaine.
En outre, un groupe d'attaque composé de navires de guerre américains conduit par le porte-avions USS Ronald Reagan sera envoyé dans la péninsule coréenne la semaine prochaine, comme mesure préventive en cas de nouveaux essais de missiles balistiques en Corée du Nord.