L'APCE est en train de vivre un moment critique de son histoire et doit se réorganiser pour pouvoir remplir sa mission de maintien de la paix, de la stabilité et du dialogue entre tous les peuples de l'Europe, a indiqué à Sputnik Pedro Agramunt, à l'issue de la cérémonie lors de laquelle il a été fait docteur honoris causa de l'Académie de l'économie nationale et du service public auprès du Président de Russie.
«L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe regroupe à ce jour 47 pays membres, mais la Russie n'y est plus, ce qui est une erreur. Pendant deux ans, j'ai essayé remédier à cette situation, mais en vain. J'espère que le nouveau président [de l'APCE, ndlr] y parviendra finalement», a dit l'interlocuteur de l'agence.
Et d'expliquer que la Russie était sortie de l'APCE parce qu'il s'était tout simplement trouvé suffisamment de députés opposés à des relations normales avec Moscou.
«Il y a des parlementaires à l'APCE qui pensent dans les catégories de la guerre froide. Ils se sont embourbés dans le passé et ne comprennent toujours pas que les sociétés et les pays se développent. C'est une erreur qui a été faite, et j'espère qu'on pourra la corriger», a relevé l'homme politique.
Quoi qu'il en soit, il a dit percevoir un certain rapprochement entre l'APCE avec la Russie, une future réunion conjointe étant en chantier.
«Je m'attends à ce que cette réunion débouche sur des résultats positifs, sinon l'Assemblée ne pourra tout bonnement pas fonctionner. Il est bel et bien impossible de maintenir le dialogue entre les peuples européens sans la participation d'un tiers d'entre eux qui habitent la Russie», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.
Après la réunification de la Crimée avec la Russie en 2014, l'APCE a adopté une résolution condamnant les actions de Moscou. Au début du mois de janvier 2015, l'APCE a privé la Russie de son droit de vote, laquelle a réagi en suspendant sa participation à cette structure.