«Nous sommes prêts à discuter la progression [vers la normalisation des relations, ndlr] et prêts à travailler avec des délégations nationales d'autres pays de l'APCE en vue de la compréhension de la situation. Toutefois, l'APCE traverse actuellement une crise profonde. C'est évident et nous n'y sommes pour rien», a expliqué la haute responsable russe aux journalistes.
Et d'ajouter que si le Conseil de l'Europe n'entreprenait pas de démarches, «la crise non seulement s'aggravera à l'intérieur de l'Assemblée parlementaire, mais se propagera également à d'autres institutions».
La présidente du Conseil de la Fédération a rappelé que la Russie s'exprimait pour le changement du règlement de l'APCE et que son attitude restait inchangée. «Nous sommes intéressés par le travail avec le Conseil de l'Europe, nous bénéficions d'une expérience de 20 ans de coopération. Toutefois, nous n'accepterons jamais que quelqu'un nous prive de nos députés, élus par les Russes, du droit de vote, de la participation à l'élection à des postes dirigeant et [n'accepterons pas que, ndlr] quelqu'un nous dicte quoi que ce soit. Ces principes sont inacceptables», a déclaré Mme Matvienko.
Après la réunification de la Crimée avec la Russie en 2014, l'APCE a adopté une résolution condamnant les actions de Moscou. Au début du mois de janvier 2015, l'APCE a privé la Russie de son droit de vote, laquelle a réagi en suspendant sa participation à cette structure.