David Coburn, membre du Parlement européen du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP), a commenté la déclaration du secrétaire au Foreign Office, Boris Johnson, qui a qualifié de honte la disposition de certains membres du Parti travailliste à donner des interviews à la chaîne russe RT.
«Boris Johnson dit souvent des bêtises. Le verbiage est l'une de ses caractéristiques. Après le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE, il avait accusé la BBC de partialité envers le Brexit. Aujourd'hui, il ne tarit pas d'éloges sur cette chaîne, mais n'arrête pas de fustiger la Russie. Johnson possède un seul trait de caractère conséquent, celui d'une absolue inconséquence. C'est notre droit de regarder autant de chaînes que nous le voulons et d'intervenir sur les antennes sur lesquelles nous pensons nécessaire de le faire. C'est à l'opinion de décider qui croire», a-t-il indiqué lors d'un entretien donné à RT.
James Dornan, membre du parlement écossais, a fait remarquer que «s'il était la chaîne RT […] il aurait interprété ces attaques comme une campagne d'auto-promotion».
«Johnson n'est plus un personnage sérieux. Chaque fois qu'il ouvre la bouche tout le monde se sent gêné de constater qu'il est le ministre britannique des Affaires étrangères. Au lieu d'examiner le problème qui se pose, il passe à un autre sujet, n'importe lequel pourvu que l'attention soit détournée de l'ordre du jour, pourvu que personne ne comprenne de quoi il parle. Je sais que des députés du Parti travailliste, du Parti conservateur et d'autres partis ont donné des interviews tant à RT qu'à d'autres chaînes. La seule différence est que RT nous accorde souvent plus de temps pour exprimer notre position», a-t-il expliqué.
La rédactrice en chef de la chaîne de télévision RT et de Sputnik, Margarita Simonian, s'est précédemment déclarée étonnée par la vive réaction de Boris Johnson. La raison de sa colère? L'invitation de Margarita Simonian et de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, à prendre part à une rencontre au parlement britannique organisée par des députés du Parti conservateur.