L'armée irakienne a entamé une opération visant à rétablir son contrôle sur les champs pétroliers et les bases militaires dans la province de Kirkouk, annonce l'agence Reuters.
Des combats ont opposé dans la nuit de dimanche à lundi militaires irakiens et kurdes au sud de la ville de Kirkouk, tandis que les troupes fédérales ont progressé dans la province disputée, en certains endroits, ajoute l'AFP.
Dans la nuit, la télévision officielle a annoncé que les troupes avaient repris «sans combat» aux peshmergas de «larges zones» de la province (fait démenti par les autorités du Kurdistan).
Le Premier ministre Haider al-Abadi, qui répète depuis plusieurs jours ne pas vouloir «mener une guerre» contre les Kurdes, avait «donné des ordres aux forces armées pour faire régner la sécurité à Kirkouk en collaboration avec les habitants et les peshmergas», selon la télévision. Il a insisté sur «la protection des citoyens des différentes communautés».
Le Président du Kurdistan, Massoud Barzani, avait pour sa part ordonné aux peshmergas de ne pas ouvrir le feu contre l'armée irakienne, mais les a autorisés à répondre aux tirs. Dans la nuit, des combats ont toutefois éclaté, faisant plusieurs blessés parmi les peshmergas qui ont été hospitalisés à Kirkouk, a indiqué une source de sécurité locale.
Plus tard, le Parlement irakien a demandé au Premier ministre Haider al-Abadi d'envoyer des troupes dans la région de Kirkouk, disputée entre Bagdad et le Kurdistan, en vue de reprendre le contrôle des gisements pétroliers.