En 2017, l'Iran a reconquis sa part du marché mondial du pétrole après les sanctions internationales extrêmement rigides des années 2012-2015, décrétées à cause de son programme nucléaire controversé, a indiqué Vladimir Sajine à Sputnik.
«En 2017, l'Iran exporte en moyenne 2,6 millions de barils de brut par jour», a précisé l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que la chute des cours du pétrole en 2014-2015 avait été une véritable catastrophe pour l'Iran qui était venue s'ajouter aux sanctions en vigueur.
«Somme toute, depuis 2012, le "manque à gagner" de Téhéran a dépassé les 160 milliards de dollars rien que dans le secteur pétrolier. Le cours de la monnaie iranienne s'est alors effondré de moitié par rapport au dollar. L'inflation s'était établie autour des 40%. Entre 2012 et 2014, le PIB de l'Iran a diminué de 9% par an», s'est souvenu M.Sajine.
Selon ce dernier, grâce à la politique réaliste et pragmatique du Président Hassan Rohani, élu en 2013, l'Iran a réalisé d'immenses progrès, notamment à l'issue des négociations sur son programme nucléaire qui avaient débouché sur le Plan global d'action conjoint (JCPOA).
Il s'agit d'un accord signé à Vienne, en Autriche, le 14 juillet 2015, par les huit parties suivantes: les pays du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies: les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne), ainsi que l'Union européenne et la République islamique d'Iran.
«Le processus de levée des sanctions a formellement commencé en janvier 2016, mais les hommes d'affaires prévoyant l'issue positive des négociations sur le nucléaire iranien avaient commencé à rétablir leurs relations avec la République islamique dès la fin 2014 et le début 2015», a poursuivi l'interlocuteur de Sputnik.
Et de résumer que l'Iran avait réussi à rétablir non seulement sa part quantitative, mais aussi «géographique», sur le marché mondial du pétrole.