«Si on avait fait les choses dans les conditions normales, les autonomistes n'auront pas eu la majorité lors de la consultation populaire en 2014. Si ça s'était passé en toute tranquillité, il se serait passé ce qui s'est passait au Canada ou en Écosse, les indépendantistes ne seraient pas majoritaires», estime l'interlocutrice de l'agence.
Mme Dorel-Ferré rappelle que les Catalans ont demandé «d'être reconnus en tant que tels et de pouvoir parler leur langue», ce qui leur a été refusé en 2010. «Le statut d'autonomie rénové, voté en 2006, sous le gouvernement Zapatero, par le gouvernement et signé par le roi, a été dénoncé par le Parti populaire quatre ans plus tard», souligne l'historienne.
«Dommage que l'Espagne ne soit pas sur la voie de la fédération. Ce n'est pas parce qu'on aurait une fédération en Espagne qu'on serait moins Espagnols. Bien au contraire», assure Mme Dorel-Ferré.
Toujours d'après la chercheuse, l'Europe pourrait prêter plus d'attention à la situation en Catalogne ou les droits élémentaires, bien qu'ils soient protégés par la charte européenne, sont «bafoués» aujourd'hui.