À l'en croire, aucun État démocratique peut exister en cas de violation de la constitution, car ce serait «une absurdité et une escroquerie à l'encontre de la démocratie».
Ainsi, le chef du gouvernement a publiquement demandé aux indépendantistes catalans de renoncer au referendum qu'ils préparent pour le 1er octobre afin de faire sécession.
«J'aimerais, tout comme l'immense majorité des Espagnols, que certains dirigeants politiques renoncent à leurs plans de rupture, de division et de radicalité», a déclaré M. Rajoy à l'adresse du gouvernement catalan.
Notons que la Catalogne, qui représente 15% de la population de l'Espagne avec 7,5 millions d'habitants sur 47 millions, produit 20% du PIB national. Fière de sa langue et de son histoire, elle a longtemps réclamé plus d'autonomie avant d'être tentée par l'indépendance.
Madrid conserve l'appui de ses partenaires de l'Union européenne et de la communauté internationale. Bruxelles a même prévenu à plusieurs reprises qu'une Catalogne qui proclamerait son indépendance sortirait automatiquement de l'UE.
M. Rajoy répète sur tous les tons que le referendum n'aura pas lieu, sans dévoiler par quels moyens il compte l'empêcher.
Il avait promis d'empêcher une première consultation populaire en novembre 2014, à laquelle 2,3 millions de 6,3 millions d'électeurs avaient participé et s'étaient prononcés à 80% pour l'indépendance. Quatre dirigeants catalans ont été condamnés depuis pour l'avoir organisée.