Référendum catalan: «absurdité» et «escroquerie», selon le Premier ministre espagnol

© AFP 2024 GERARD JULIENLe premier ministre espagnol Mariano Rajoy
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Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy estime que le référendum sur l’indépendance de la Catalogne que les autorités catalanes envisagent d’organiser le 1er octobre prochain est une «escroquerie» et une «absurdité».

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«Les autorités catalanes ne peuvent pas organiser un référendum en raison de l'absence des compétences respectives garanties par la constitution ou la loi. Une partie de l'Espagne ne peut pas décider du destin du pays tout entier et priver les autres de leur droit de décider aussi», a déclaré Mariano Rajoy devant le Comité directeur du Parti populaire (PP).

À l'en croire, aucun État démocratique peut exister en cas de violation de la constitution, car ce serait «une absurdité et une escroquerie à l'encontre de la démocratie».

Ainsi, le chef du gouvernement a publiquement demandé aux indépendantistes catalans de renoncer au referendum qu'ils préparent pour le 1er octobre afin de faire sécession.

«J'aimerais, tout comme l'immense majorité des Espagnols, que certains dirigeants politiques renoncent à leurs plans de rupture, de division et de radicalité», a déclaré M. Rajoy à l'adresse du gouvernement catalan.

Notons que la Catalogne, qui représente 15% de la population de l'Espagne avec 7,5 millions d'habitants sur 47 millions, produit 20% du PIB national. Fière de sa langue et de son histoire, elle a longtemps réclamé plus d'autonomie avant d'être tentée par l'indépendance.

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Le gouvernement catalan, qui dispose d'une majorité ténue au parlement régional, veut coûte que coûte son referendum. Le gouvernement central et la majorité des partis politiques s'appuient eux sur la constitution pour s'y opposer.

Madrid conserve l'appui de ses partenaires de l'Union européenne et de la communauté internationale. Bruxelles a même prévenu à plusieurs reprises qu'une Catalogne qui proclamerait son indépendance sortirait automatiquement de l'UE.
M. Rajoy répète sur tous les tons que le referendum n'aura pas lieu, sans dévoiler par quels moyens il compte l'empêcher.

Il avait promis d'empêcher une première consultation populaire en novembre 2014, à laquelle 2,3 millions de 6,3 millions d'électeurs avaient participé et s'étaient prononcés à 80% pour l'indépendance. Quatre dirigeants catalans ont été condamnés depuis pour l'avoir organisée.

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