Lors de son assemblée générale qui se tient actuellement à Pékin, Interpol a admis la Palestine dans ses rangs par la majorité écrasante des voix, mais Israël et les États-Unis ont voté contre, tout en essayant de faire pression sur d'autres membres de l'organisation, a déclaré à Sputnik Naji al Ahmad, spécialiste des questions de sécurité.
«L'admission de la Palestine dans Interpol montre que la communauté internationale est persuadée que la Palestine est capable de garantir le respect de la loi et de se conformer aux valeurs fondamentales de l'organisation», a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que la Palestine avait des institutions administratives et juridiques qui lui permettaient de contribuer efficacement au travail d'Interpol.
«Le fait que la majorité des membres d'Interpol ait soutenu l'adhésion de la Palestine témoigne de leur attachement effectif aux principes fondamentaux de l'organisation. Ces pays ont rejeté les tentatives de manipulation des États-Unis et d'Israël. […] C'est une grande victoire de la Palestine sur le plan juridique, une victoire sur les USA et Israël», a conclu M. al Ahmad.
En quête de reconnaissance par les institutions internationales, la Palestine a obtenu en 2012 un statut d'observateur aux Nations unies et a déjà rejoint la Cour pénale internationale (CPI) et l'Unesco. Quant à Israël, il argue que la Palestine n'est pas un État et qu'elle ne peut par conséquent pas adhérer à Interpol.