Les États-Unis durcissent les sanctions contre la Corée du Nord, a déclaré jeudi le Président Donald Trump avant une rencontre avec le Président sud-coréen Moon Jae-in et le Premier ministre japonais Shinzo Abe.
«Le décret que je viens de signer vise les compagnies de messageries maritimes et les chaînes de commerce nord-coréennes importantes. La Corée du Nord a trop longtemps profité du programme financier mondial pour financer ses programmes nucléaire et balistique», a indiqué M.Trump.
M.Trump a appelé les «pays responsables» à respecter les sanctions de l'Onu et à imposer leurs propres restrictions financières à la Corée du Nord, en s'inspirant de celles mises en place par les États-Unis.
Selon lui, la Banque centrale de Chine a ordonné aux banques chinoises de cesser toutes relations avec Pyongyang.
«La Banque centrale de Chine a ordonné jeudi aux autres banques du pays — la Chine dispose d'un système bancaire important — d'arrêter immédiatement leurs projets conjoints lancés avec la Corée du Nord», a indiqué le dirigeant américain avant de remercier le Président chinois Xi Jinping pour cette décision surprise.
Dans le même temps, le Président Trump n'exclut pas la possibilité d'un dialogue avec Pyongyang.
«Pourquoi pas?», a-t-il indiqué.
La Corée du Nord fait actuellement l'objet du plus dur régime de sanctions au monde, qui comprend un embargo sur le commerce des armes, sur les livraisons de combustible pour avions en Corée du Nord et sur l'achat de charbon, d'acier, de fruits de mer et d'autres produits nord-coréens.
Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté le 12 septembre une résolution durcissant les sanctions contre Pyongyang suite au sixième test nucléaire nord-coréen. Proposé par les États-Unis, le texte a été appuyé par tous les membres du Conseil de sécurité dont la Russie et la Chine. La résolution interdit l'achat des produits textiles nord-coréens et les exportations de condensats de gaz vers la Corée du Nord. Par ailleurs, le Conseil de sécurité a imposé des restrictions sur les exportations de pétrole brut et de ses dérivés vers la Corée du Nord, qui ne pourra en recevoir que 500.000 barils entre le 1er octobre et le 31 décembre 2017 puis 2 millions de barils par an à partir de 2018.