Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies (CDH) joue un rôle très important dans le renforcement des droits de l'homme à travers le monde, mais la pratique montre que certains pays utilisent cette structure pour s'ingérer dans les affaires intérieures des États, a déclaré Yang Mian à Sputnik.
«Certains pays utilisent le mot d'ordre de la suprématie des droits de l'homme sur la souveraineté nationale pour s'ingérer dans les affaires intérieures des États, et les États-Unis en sont un exemple. Ils se servent du CDH pour s'ingérer dans les affaires intérieures d'autres pays», a indiqué M. Yang.
Et d'ajouter que la Chine et d'autres pays émergeants fustigeaient résolument une telle pratique, tout en intervenant en principe pour une réforme des Nations unies.
«À l'heure actuelle, l'humanité est confrontée à une multitude de problèmes, dont la crise nucléaire, la misère et un bas niveau de développement de certaines régions. L'Onu doit effectivement se rendre plus efficace et œuvrer davantage dans ces directions précises», a-t-il poursuivi.
Yang Mian a aussi évoqué la question d'un élargissement de la composition des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment à des pays tels que l'Allemagne, le Japon, le Brésil et l'Inde.
«Les deux premiers pays sont les perdants de la Seconde Guerre mondiale, alors que le Brésil et l'Inde sont de nouveaux pays industrialisés. La communauté internationale n'arrive toujours pas à un consensus sur cette question», a relevé l'interlocuteur de Sputnik.
Et de rappeler que l'Onu avait adopté plus d'une résolution sur le Cachemire que l'Inde ignorait bel et bien.
«Et comment donc pourrait-elle devenir membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu si elle ne se plie pas à ses résolutions», a conclu l'expert.
Pour l'instant une soixantaine de pays de l'Onu ne soutiennent toujours pas l'initiative américaine, alors qu'une réforme de cette envergure nécessite le consensus de tous les États membres.