Selon le journal, James Mattis a confirmé qu'il avait évoqué cette question avec son homologue sud-coréen lors d'une rencontre tenue le 30 août.
Bien que le chef du Pentagone n'ait pas précisé s'il soutenait l'idée de déployer des armes nucléaires en Corée du Sud, Song Young-moo a qualifié l'idée d'«option qui requiert une analyse approfondie».
Auparavant, Séoul avait annoncé que le gouvernement sud-coréen n'envisageait pas d'accueillir des armes nucléaires américaines sur son territoire.
Les États-Unis ont retiré leurs armes nucléaires tactiques de la péninsule coréenne après que les deux Corées ont signé un accord de non-agression et réconciliation en 1991. Les appels pour un redéploiement se sont multipliés alors que Pyongyang a multiplié les tirs de missiles et a même procédé au test d'une bombe H, suscitant une vive réaction et la préoccupation de la communauté internationale.
Le Kremlin a «condamné fermement» vendredi un nouveau «tir provocateur» du régime de Pyongyang, effectué le 15 septembre, tandis que la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a dénoncé la «rhétorique agressive de Washington» dans ce dossier.
Séoul a réagi pour sa part avec des exercices de tirs de missiles Hyunmu en mer du Japon, selon le ministère de la Défense sud-coréenne. Un engin a parcouru 250 km, soit une distance suffisante pour atteindre en théorie le site de lancement nord-coréen de Sunan, près de l'aéroport de Pyongyang. Mais un autre tir a échoué peu après le lancement.
Le Président sud-coréen Moon Jae-In a déclaré au conseil de sécurité nationale que le dialogue avec le Nord était «impossible dans une telle situation», ajoutant que Séoul avait la capacité d'anéantir son voisin.