Après l'éclatement de l'URSS, l'Ukraine est devenue pour la Chine la deuxième source de technologies militaires après la Russie. Kiev permet souvent à Pékin de contourner les restrictions sur les exportations des savoir-faire militaires en vigueur à Moscou, a rappelé Vassili Kachine à Sputnik.
«Motor Sitch coopère depuis de très longues années avec la Chine en matière de mise au point, de réparations et de livraisons de moteurs d'avion, de drones et de missiles de croisière. La perte du marché russe a poussé l'entreprise ukrainienne à intensifier sa coopération avec Pékin. […] Il se peut toutefois que cette coopération ait attiré l'attention des États-Unis», a estimé l'interlocuteur de l'agence, commentant le changement d'attitude de Kiev envers Pékin.
Et d'ajouter que cela pourrait finalement ralentir considérablement la réalisation des programmes chinois déjà en cours et se répercuter sur les autres projets de coopération de la Chine avec le complexe militaro-industriel ukrainien, désormais sous surveillance du SBU.
«Quoi qu'il en soit, la Chine aurait dû tenir compte des risques qu'elle courait à coopérer avec un pays-client des États-Unis qui n'a pas de politique extérieure indépendante», a conclu M.Kachine.
L'Ukraine a hérité de l'Union soviétique de puissantes entreprises de défense, notamment dans le domaine de l'aérospatiale. Selon des experts, la vente par l'Ukraine de missiles de croisière aéroportés Kh-55 et leur livraison à la Chine ont permis aux Chinois de concevoir leur version de ces missiles.