«Sans doute, c'est avant tout une tentative de dissuasion», a-t-il indiqué à Sputnik, commentant les propos de l'ambassadrice américaine qui avait déclaré dimanche dans une interview à CNN que le Conseil de sécurité des Nations unies avait épuisé toutes les possibilités de contenir le programme nucléaire nord-coréen et que si Pyongyang menaçait Washington et ses alliés, la «Corée du Nord sera[it] détruite».
Selon M.Chvytkine, les propos de Nikki Haley suscitent incontestablement de la colère et, qui plus est, peuvent conduire à une nouvelle escalade des tensions dans la région. «Les États-Unis et leurs alliés cherchent une fois de plus à s'approprier les pouvoirs de l'arbitre, ou pour être plus clair, ceux du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale de l'Onu», a-t-il conclu.
Vendredi matin, la Corée du Nord a effectué un nouveau tir de missile balistique depuis les environs de Pyongyang en direction du Japon. L'engin a survolé l'île de Hokkaido et est tombé dans l'océan Pacifique, à 2.200 kilomètres de la côte la plus proche du Japon, sans causer de préjudice. Théoriquement, un tel missile, lancé depuis le territoire de la Corée du Nord, peut atteindre l'île américaine de Guam.
Ce tir est intervenu trois jours après que le Conseil de sécurité des Nations unies a imposé de nouvelles sanctions contre Pyongyang pour son sixième essai nucléaire.