De nouveaux pays pourraient entrer dans le groupe des observateurs pour la Syrie. La liste pourrait s'étendre à la Chine, aux Émirats arabes unis, à l'Égypte, à l'Irak et au Liban, a annoncé ce vendredi au cours d'une conférence de presse donnée à Astana le représentant spécial du Président russe pour le règlement en Syrie, Alexandre Lavrentiev. Une demande en ce sens leur sera envoyée par l'intermédiaire du Kazakhstan, a-t-il ajouté.
Les pays actuellement garants de la trêve — la Russie, l'Iran et la Turquie — doivent encore définir les critères qui permettront à un pays d'obtenir le statut d'observateur dans le processus d'Astana. «Nous avons décidé de nous concerter par canaux diplomatiques», a-t-il précisé.
S'ils s'accordent sur le sujet, les pays garants enverront une invitation aux États sélectionnés, a poursuivi Alexandre Lavrentiev.
«Ce sont [pour la plupart] des pays voisins de la Syrie qui luttent eux aussi contre le Front al-Nosra, qui ont accueilli un grand nombre de réfugiés syriens et qui évidemment souhaitent l'instauration de la paix et la stabilité dans ce pays », a-t-il indiqué.
Trois zones de désescalade fonctionnent en Syrie à présent: dans le sud, dans la province de Deraa (à la frontière syro-jordanienne), dans la banlieue de Damas (Ghouta orientale) et au nord de la province de Homs. Des policiers militaires russes sont présents dans chacune d'elles.
Cinq rounds de négociations sur le règlement de la situation en Syrie se sont tenus à Astana: les 23-24 janvier, 15-16 février, 14-15 mars, 3-4 mai et 4-5 juillet. À l'issue du dernier volet, la Russie, l'Iran et la Turquie avaient adopté un communiqué commun dans lequel ils affirmaient leur détermination commune à renforcer le régime de cessation des hostilités et à contribuer à l'établissement de la confiance entre les parties en conflit.