La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que Moscou se réservait le droit de réagir à l'enquête ouverte par le Bureau fédéral d'enquête (FBI), qui a récemment soumis à un interrogatoire l'ancien journaliste de Sputnik accrédité à la Maison-Blanche, Andrew Feinberg.
«Nous nous réservons le droit de prendre des mesures pour répondre aux actions scandaleuses entreprises par la partie américaine», a-t-elle précisé.
Selon la diplomate, Washington se pose en «protecteur de la liberté d'expression», mais la réalité est tout autre: «Les interrogatoires des journalistes en lien avec leur activité professionnelle sont inadmissibles.»
«Les pressions que les autorités américaines exercent sur l'agence de presse russe sont une violation manifeste de leurs obligations internationales en matière de liberté d'expression et d'activité médiatique. Cette décision des Etats-Unis est sans fondement aucun et inacceptable pour un État démocratique», a souligné Mme Zakharova.
En cela, le FBI n'a pas répondu à une demande officielle envoyée samedi par le rédacteur en chef de Sputnik USA, Mindia Gavasheli, exigeant que le bureau confirme ou démente avoir entamé une enquête.
Auparavant, une proposition de loi avait été déposée à la Chambre des représentants des États-Unis afin de modifier les exigences de l'État quant à l'enregistrement des agents étrangers conformément à la loi Foreign Agents Registration Act (FARA). La proposition suggère d'octroyer des pouvoirs supplémentaires au département de la Justice, dont fait partie le FBI, l'autorisant ainsi à traduire en justice les organisations qui essayent d'influer «illégalement» sur les processus politiques aux États-Unis.