L'interrogatoire de l'ex-correspondant de l'agence de presse Sputnik Andrew Feinberg par le FBI porte atteinte au pluralisme des opinions et à la liberté de la presse, a déclaré le porte-parole du Président russe Dmitri Peskov.
Selon lui, le Kremlin est préoccupé par l'enquête.
«Nous ne possédons pas d'informations détaillées, mais en tout cas, les interrogatoires de journalistes ou d'ex-journalistes, menés bien sûr dans le cadre de l'activité journalistique, ne témoignent pas en faveur du pluralisme des opinions et de la liberté de la presse. Ils signifient plutôt que de graves problèmes se profilent, comme la censure et des restrictions dans le travail de la presse. Cela nous inquiète», a déclaré Dmitri Peskov.
Il a également indiqué que des correspondants étrangers travaillaient aussi en Russie, et que leurs activités étaient réglementées par la loi russe sur les médias.
«Aucune censure n'est permise, toute poursuite pour des considérations liées au contenu est également interdite. Et en plus, les médias étrangers sont absolument égaux en droit avec nos médias nationaux. C'est en ce qui concerne notre pays. Mais des manifestations de ce genre provoquent bien sûr notre préoccupation», a rapporté Dmitri Peskov.
L'agence de presse Sputnik fait l'objet d'une investigation du Bureau fédéral d'enquête (FBI) qui la soupçonne prétendument de faire de la propagande violant la loi américaine concernant les agents étrangers, le Foreign Agents Registration Act (FARA). Dans le cadre de l'enquête, les agents du FBI ont soumis à un interrogatoire l'ancien journaliste de Sputnik accrédité à la Maison-Blanche, Andrew Feinberg, et ont examiné la correspondance intérieure de l'agence, a indiqué le portail Yahoo News.
Auparavant, une proposition de loi avait été déposée à la Chambre des représentants des États-Unis afin de modifier les exigences de l'État quant à l'enregistrement des agents étrangers conformément à la loi homonyme Foreign Agents Registration Act (FARA). La proposition suggère d'octroyer des pouvoirs supplémentaires au département de la Justice, dont fait partie le FBI, l'autorisant ainsi à traduire en justice les organisations qui essayent d'influer «illégalement» sur les processus politiques aux États-Unis.