Il est prévu d'élaborer le document et de le soumettre au vote courant de la semaine.
La position de la Russie
L'ambassadeur russe à l'Onu Vassili Nebenzia a averti Pyongyang que les essais nucléaires pourraient avoir de graves conséquences pour la Corée du Nord, tout en appelant les parties au dialogue.
Selon lui, poursuivre la ligne de sabotage du régime non-prolifération par le gouvernement nord-coréen serait lourd de conséquences pour Pyongyang lui-même, mais il n'existe pas de solution militaire au problème de la péninsule coréenne.
La position des USA
Nikki Haley a déclaré que les USA rejetaient formellement les propositions de cesser les exercices conjoints avec ses alliés sur la péninsule coréenne en échange de la suspension des essais nucléaires et balistiques de Pyongyang. Or c'est précisément la «feuille de route» préconisée depuis début juillet par la Chine et la Russie.
«L'idée du gel en échange du gel avancée par certains est outrageante… Aucun pays ne l'accepterait», a sèchement déclaré la représentante américaine.
Et de poursuivre que Washington considérera tout pays faisant des affaires avec Pyongyang comme complice du programme nucléaire nord-coréen, avant d'appeler le Conseil de sécurité des Nations unies à prendre les mesures les plus fortes contre la Corée du Nord.
«L'heure est venue d'employer toutes les méthodes diplomatiques pour mettre un terme à cette crise, et cela signifie décréter rapidement les sanctions les plus fortes qui permettront de revenir à la diplomatie… Seulement les sanctions les plus fortes nous permettront de régler ce problème par la voie diplomatique», a déclaré Nikki Haley.
La position américaine a été soutenue par l'ambassadeur japonais à l'Onu Koro Bessho appelant à exercer une pression maximale sur Pyongyang.
La position de la Chine
L'ambassadeur chinois à l'Onu Liu Jieyi a répondu à sa collègue américaine. Il a rétorqué que la feuille de route pour régler le problème de la péninsule coréenne était parfaitement réaliste et réalisable, toutes les parties doivent y réfléchir.
«La Chine et la Russie ont proposé ensemble une «feuille de route» pour régler le problème de la péninsule coréenne. Le plan sino-russe conjoint est réaliste et réalisable… Nous espérons que toutes les parties réfléchiront attentivement à ce plan et y participeront activement», a déclaré Liu Jieyi.
Début juillet, les ministres des Affaires étrangères russe et chinois ont fait une déclaration conjointe sur les problèmes de la péninsule coréenne en proposant le plan de «double gel». Les deux pays ont suggéré à la Corée du Nord de proclamer un moratoire sur les essais nucléaires et les lancements de missiles, et à la Corée du Sud et aux USA — de s'abstenir des exercices dans la région.
Le représentant de la Chine a également souligné que Pékin ne permettrait pas de déclencher une guerre et de «provoquer le chaos» sur la péninsule coréenne, et que la crise devait être réglée par la voie diplomatique.
Le commentaire de Dmitri Peskov
Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov en commentant la situation autour de la Corée du Nord a rappelé la position de Moscou: le problème peut être réglé uniquement par la voie politique et diplomatique.
«Cela demeure la pierre angulaire de la position, il n'y a rien à y ajouter pour l'instant, la situation est effectivement difficile», a-t-il déclaré.
Les nouveaux essais nucléaires
Le président américain Donald Trump a déclaré que Washington était prêt à utiliser «tous les moyens» pour protéger son pays et les alliés, y compris l'arme nucléaire. Séoul a fermement condamné ces essais, alors que Tokyo les a qualifiés de «défi lancé à la communauté internationale».