«Le droit à l'autodétermination des peuples prévu par l'article 1 alinéa 2 de la Charte des Nations unies est un des droits fondamentaux du droit international», peut-on lire dans l'appel signé par 58 associations et organisations, en grande majorité établies en Allemagne.
L'appel s'adresse au «gouvernement central de Bagdad, aux États voisins du Kurdistan, aux membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, à l'Union européenne et aux Nations unies», est-il précisé.
Ces organisations jugent qu'une «frontière artificielle sépare le peuple kurde (réparti dans quatre pays: Irak, Iran, Turquie, Syrie) depuis un siècle, et qu'elle n'a généré que souffrances, expulsions et persécutions motivées par des raisons religieuses».
La semaine dernière, le conseil provincial de Kirkouk, une région ethniquement mixte (kurdes, arabes, turkmènes) que se disputent les Kurdes irakiens et le gouvernement fédéral à Bagdad, a voté en faveur d'une participation au référendum du 25 septembre.
Ce vote a été qualifié d'«événement historique» par le gouverneur de Kirkouk, Najm Eddine Karim, mais jugé «illégal et anticonstitutionnel» par le porte-parole du Premier ministre irakien Haider al-Abadi.
De manière générale, le référendum voulu par les Kurdes d'Irak est très mal vu dans les pays voisins.
Le mois dernier, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a estimé qu'il pourrait «mener à une guerre civile».
De son côté Washington a demandé un report de la consultation, dont le leader kurde Massoud Barzani avait annoncé la date début juin.