Aucune des parties n'a pris de mesures pour remettre à plus tard la tenue du référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien, a communiqué à Sputnik, Shariko Habib, membre du bureau du Caire du Parti démocratique du Kurdistan.
«Les Kurdes en Égypte attendent avec impatience ce référendum. Même si quelques arrangements avaient été signés à l'initiative du gouvernement irakien, il ne pourrait s'agir que des manœuvres politiques», a souligné M.Habib.
Et d'ajouter que la législation et la constitution irakiennes sont violées par les autorités publiques elles-mêmes et que les Kurdes ont pu le constater lorsqu'ils prenaient part aux activités du gouvernement central.
D'après l'autre interlocuteur de Sputnik, Ahmad al Mayali, professeur de sciences politiques de l'Université de Bagdad, le gouvernement irakien doit utiliser la constitution pour retenir le Kurdistan.
«La position des autorités de Bagdad sur la tenue du référendum au niveau local est jugée faible. Des négociations politiques ne mèneront à rien. En conséquence, le gouvernement doit appliquer les normes juridiques et constitutionnelles pour maintenir le Kurdistan [au sein de la République irakienne].»
Et d'ajouter que, conformément à ces normes, un tel référendum sur l'indépendance représente une initiative qui enfreint la constitution.
Le Kurdistan irakien est une région autonome au sein de l'Irak, dont le statut est défini par la Constitution du pays. En mars dernier, lors d'une rencontre avec le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (Onu), Antonio Guterres, le Président du gouvernement régional du Kurdistan irakien Massoud Barzani avait déclaré qu'un référendum d'indépendance serait organisé dans les plus brefs délais.
Plus tard, il avait annoncé la date précise de la consultation. Selon M.Barzani, elle devra se dérouler le 25 septembre.