Poutine et al-Sissi condamnent les violences en Birmanie

© REUTERS / Soe Zeya TunMyanmar police officers sit in a truck while patroling a road in Maungdaw in Myanmar
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Les autorités birmanes doivent maîtriser la situation pour empêcher l'escalade de la violence qui a déjà entraîné la mort de plus de 400 personnes dans le pays, ont estimé les chefs d'État russe et égyptien à l'issue d'une rencontre en marge du sommet des BRICS qui se tient dans la ville chinoise de Xiamen.

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Le Président russe Vladimir Poutine et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui se sont entretenus en marge du sommet des BRICS ont exprimé leur vive préoccupation concernant la montée des tensions en Birmanie, et ont appelé les autorités du pays à mettre fin aux violences le plus vite possible.

«Au cours d'une réunion bilatérale avec le Président égyptien, la situation au Myanmar a été évoquée. Le Président Poutine et le Président Al-Sissi ont exprimé leur vive préoccupation au sujet des événements de Birmanie, et ont condamné tous les actes de violence peu importe qui en sont les auteurs et contre qui ils sont dirigés, y compris les musulmans. Les deux Présidents ont exhorté les autorités birmanes à tout mettre en œuvre pour maîtriser la situation dès que possible», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

À son tour, un communiqué émanant du bureau du chef de la République arabe a précisé que les deux Présidents «ont exigé que le gouvernement de Birmanie prenne les mesures nécessaires pour mettre fin aux atrocités, de sorte que leur prolongation n'entraîne pas une escalade de la tension et la montée de l'extrémisme ou du terrorisme».

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Dans l'État d'Arkan, les militaires birmans et les forces de sécurité mènent une opération contre les combattants islamistes issus des Rohingya, minorité musulmane implantée dans l'ouest du pays. Les autorités étatiques considèrent ces derniers comme des immigrés illégaux venant du Bangladesh et refusent d'octroyer la citoyenneté à la plupart d'entre eux.

Les Rohingya ont été réinstallés dans l'État d'Arakan au XIXe et au début du XXe siècle par les autorités coloniales britanniques. Avec une population totale d'environ un million et demi de personnes, ils constituent actuellement la majorité de la population de l'État. Toutefois, très peu d'entre eux ont la citoyenneté birmane. Le conflit entre les Rohingya et les bouddhistes locaux a une longue histoire.

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Toutefois, l'escalade de ce conflit jusqu'aux affrontements armés et à la crise humanitaire n'a commencé qu'après le passage du pouvoir du gouvernement militaire à celui civil.

Les tensions sont montées d'un cran le 25 août, faisant au moins 400 morts et poussant 73.000 personnes, principalement des Rohingyas, à passer au Bangladesh, a fait savoir la presse. Dans le même temps, des milliers de bouddhistes et d'hindous ont fui vers les grandes villes de la région.
En tout, 87.000 Rohingya sont arrivés au Bengladesh depuis le 25 août, a annoncé lundi le bureau de coordination de l'Onu au pays.

 

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