Les raids ont eu lieu dimanche soir et se sont poursuivis durant la nuit jusqu'au lundi matin, et les réfugiés ont été expulsés vers la Birmanie au moyen de bateaux de pêche.
En outre, les garde côtes ont confisqué neuf bateaux vraisemblablement utilisés par les réfugiés pour gagner l'île. Parmi les personnes expulsées figuraient des femmes, des enfants et des personnes âgées, selon les médias.
En tout, 87.000 Rohingya sont arrivés au Bengladesh depuis le 25 août, a annoncé lundi le bureau de coordination de l'Onu au pays.
Dans l'État d'Arkan, les militaires birmans et les forces de sécurité mènent une opération contre les combattants islamistes issus des Rohingya, minorité musulmane implantée dans l'ouest du pays. Les autorités étatiques considèrent ces derniers comme des immigrés illégaux venant du Bangladesh et refusent d'octroyer la citoyenneté à la plupart d'entre eux.
Les Rohingya ont été réinstallés dans l'État d'Arakan au XIXe et au début du XXe siècle par les autorités coloniales britanniques. Avec une population totale d'environ un million et demi de personnes, ils constituent actuellement la majorité de la population de l'État. Toutefois, très peu d'entre eux ont la citoyenneté birmane. Le conflit entre les Rohingya et les bouddhistes locaux a une longue histoire. Toutefois, l'escalade de ce conflit jusqu'aux affrontements armés et à la crise humanitaire n'a commencé qu'après le passage du pouvoir du gouvernement militaire à celui civil.
Les tensions sont montées d'un cran le 25 août, faisant au moins 400 morts et poussant 73.000 personnes, principalement des Rohingyas, à passer au Bangladesh, a fait savoir la presse. Dans le même temps, des milliers de bouddhistes et d'hindous ont fui vers les grandes villes de la région.