Les débats télévisés uniques en son genre sont organisés par tradition une seule fois entre les leaders de partis qui prétendent à la nomination du chef de gouvernement après les législatives, ils durent une heure et demie, ce qui suffit pour exprimer les points de vue sur les principaux problèmes du pays.
Les thèmes du débat convenus avec les candidats comprenaient le problème migratoire, la politique étrangère, la justice sociale et la sécurité intérieure. Comme l'ont noté les experts de la chaîne ZDF, Martin Schultz devra prouver qu'il représente effectivement une alternative à la chancelière sortante. D'après les experts de l'agence de presse n-tv, les principaux sujets qui intéressent l'électeur allemand sont le problème des migrants et la justice sociale. Et en effet une grande partie du débat était consacrée à ces problèmes, même si le thème des réfugiés prédominait en pourcentage. Sur cette question un observateur externe pouvait difficilement y voir des différences notables. Les deux candidats adoptaient une approche humanitaire du problème et ne mentionnaient pas les causes de la situation actuelle relative au flux migratoire.
En ce qui concerne la politique étrangère, c'est le thème des relations avec la Turquie qui avait dominé presque entièrement. Mais cette fois également en appelant à la ligne dure Schultz a été confus quand les journalistes l'ont interrogé sur les éventuelles contremesures de la Turquie en matière de passage de migrants en Europe. Il n'avait visiblement pas réfléchi jusqu'à au bout à la conséquence d'une telle démarche. Merkel paraissait bien plus compétente sur la question.
Chose qu'on ne peut pas dire sur le débat concernant le scandale diesel, quand elle a dû se défendre contre les accusations d'indulgence à l'égard des patrons de l'industrie automobile. En revanche, on ne constatait pas un écart particulier dans les positions des candidats par rapport à la justice sociale, aux impôts et à l'âge de la retraite.
Du point de vue d'un observateur russe, le débat s'est soldé par un score nul. Aucun des candidats n'a été assez convaincant pour voter pour lui. Mais c'est aux électeurs allemands de faire ce choix le 24 septembre.
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