«L'an dernier Gazprom représentait 40% des importations, ce qui fait 180 milliards de m3. Dans 5 ans à peu près, les États-Unis pourraient avoir une demi-douzaine de terminaux et leur capacité s'élèverait à 85 milliards de m3. Théoriquement, si tous les bateaux partaient en Europe, ça pourrait aller à la moitié de ce que livre aujourd'hui Gazprom».
«La Russie reste le principal fournisseur de gaz et de pétrole en Europe, ça le restera», a déclré à Sputnik M. Meilhan.
Pourtant, Nicolas Meilhan rappelle que les États-Unis tentent depuis longtemps de réduire les liens entre l'Europe et la Russie. Il a déjà 30 ans, Ronald Reggan a essayé d'empêcher de construire un pipeline soviétique vers l'Europe.
Actuellement, «les Etats-Unis sont allés un cran trop loin dans leurs sanctions. Tant que les sanctions n'impactaient pas trop les entreprises européennes, l'Europe ne disait pas grand-chose (…) A partir du moment où on a touché au business des entreprises européennes, elles ne vont pas être d'accord. Ce que tentent de mettre en place les États-Unis aura peut-être l'effet inverse à celui escompté, ça va éloigner l'Europe des États-Unis», conclut Nicolas Meilhan.
Les restrictions américaines frappent notamment les nouveaux projets pétrogaziers réalisés en Arctique et sur le plateau continental où les entreprises russes détiennent au moins 33% des parts.
L'UE a qualifié les nouvelles restrictions d'«actions unilatérales de Washington».