Assurant 40% de l'approvisionnement de l'Union européenne en hydrocarbures, la Russie possède un «levier énergétique», écrit le portail d'informations américain Business Insider dans sa publication évoquant les scénarios d'une éventuelle riposte russe.
Si certains pays européens, dont la Lituanie, ont commencé à importer du gaz naturel liquéfié américain et que la France achète la majorité de son pétrole et de son gaz naturel à l'Algérie, au Qatar, à l'Arabie saoudite et à la Libye, l'Allemagne — un des leaders de l'Union européenne — dépend, quant à elle, de la Russie pour le tiers de son gaz (35%) et plus de la moitié de son pétrole (57%), écrit l'édition.
Selon les auteurs de cette publication, c'est pour cette raison que Berlin critique les nouvelles sanctions américaines.
Cela étant dit, la Russie n'a pas intérêt à «effrayer» les États-Unis, mais si elle décidait de riposter, elle pourrait avoir recours au «levier énergétique» pour exercer des pressions sur les alliés européens de Washington, estime-t-on dans l'article.
La loi a été également critiquée par l'UE qui est préoccupée par le fait que les sanctions permettent d'infliger des amendes aux entreprises européennes pour leur participation à des projets énergétiques communs avec la Russie, en particulier dans la mise en œuvre du projet de gazoduc Nord Stream 2, financé par le géant russe Gazprom et cinq sociétés européennes Engie (France), OMV (Autriche), Royal Dutch Shell (Grande-Bretagne et Pays-Bas), Uniper et Wintershall (Allemagne).