«La récente loi américaine qui fixe de nouvelles sanctions contre la Russie augmente considérablement l'instabilité sur les marchés européens du gaz», affirme l'agence.
«S&P estime à présent qu'au cas où les nouvelles sanctions pousseraient Gazprom à autofinancer la construction de nouveaux gazoducs, la société pourrait neutraliser les effets financiers sans nuire à sa crédibilité», poursuit S&P.
En revanche, au cas où les sanctions provoqueraient d'importants retards ou la suspension de la construction de nouveaux gazoducs, ceci risquerait d'entraîner la hausse des prix du gaz, mettre en péril la livraison du gaz en provenance de Russie et augmenter la charge imposée aux réservoirs de stockage de gaz, estime l'agence.
«On voit encore mal la façon dont les sanctions seront mises en œuvre. Pourtant nous ne prévoyons pas de conséquences matérielles pour le fonctionnement et le développement du système gazier en Europe car cette issue contrarierait les intérêts de nombreux acteurs importants du marché européen», indique-t-elle.
Le document permet notamment au Président d'imposer les sanctions aux personnes investissant dans la construction des gazoducs russes d'exportation une somme de plus de cinq millions de dollars par an ou d'un million de dollars en une seule fois. La loi indique en outre que les États-Unis poursuivront leur opposition au projet de gazoduc Nord stream 2 entre la Russie et l'Allemagne.