Mais aujourd'hui, le dirigeant nord-coréen a ordonné de reporter les lancements pour voir quelles démarches allaient être engagées par les USA. Pendant ce temps, en coulisses, d'anciens responsables américains sont en pleines négociations avec des représentants de Pyongyang. Il est suggéré de mettre de côté la question nucléaire pour entamer le dialogue. Dans tous les cas, aucune entente éventuelle ne sera validée par le Congrès américain. Selon le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Pour la première fois depuis deux semaines, Kim Jong-un est apparu devant les caméras. Il a passé en revue le commandement de l'armée nord-coréenne et, d'après le communiqué de l'agence de presse nord-coréenne KCNA, a vérifié le plan de lancement de quatre missiles contre l'île de Guam, un territoire américain dans l'océan Pacifique.
Mais le verdict du dirigeant était ambigu: «Si les Yankees s'obstinaient dans leurs actions extrêmement dangereuses et irréfléchies en mettant à l'épreuve la retenue de la Corée du Nord, cette dernière prendrait la décision importante que nous avons déjà annoncée».
Le chef du Pentagone James Mattis et le secrétaire d'État américain Rex Tillerson ont publié dans le quotidien The Wall Street Journal un article dans lequel ils disent être prêts à mener des négociations avec Pyongyang, avec pour objectif la dénucléarisation et non le changement de régime.
Pendant ce temps, en coulisses, des responsables américains à la retraite et des responsables nord-coréens sont en pleines négociations — pas pour se substituer aux pourparlers au niveau étatique mais pour comprendre ce qui sera nécessaire lors des négociations officielles.
Mais les experts estiment que le dossier nucléaire pourrait provisoirement être laissé de côté pour se concentrer sur le début d'un dialogue. Robert Gallucci, ancien négociateur américain avec la Corée du Nord, note que «tant que nous n'entamerons pas les négociations nous ne saurons pas sur quel point ils sont d'accord avec nous».
Mais les Américains reconnaissent que l'impasse dans les négociations n'est pas due uniquement à Pyongyang. Même si l'administration Trump débouchait sur un accord temporaire avec la Corée du Nord, il serait tout de même difficile de s'assurer le soutien des congressistes.
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