L'Ambassade américaine à Kiev a refusé mercredi de réagir à la polémique montante autour de l'origine des moteurs de fusées nord-coréennes. Selon une étude de l'expert Michael Elleman publiée lundi par l'International Institute for Strategic Studies (IISS), les engins utilisés lors des derniers essais nord-coréens étaient dotés de moteurs réalisés sur la base du RD-250, un moteur qui était jadis fabriqué par une usine de l'ex-Union soviétique dans ce qui est aujourd'hui l'Ukraine.
«Je suis incapable de vous dire quoi que ce soit à ce sujet, je n'ai pas de réponse à votre question. On dispose à ce moment de réponses obtenues lors d'un point presse tenu par le département d'État et je n'ai rien à y ajouter», a indiqué le service de presse de l'Ambassade à la question de savoir si le service diplomatique envisageait de faire une requête officielle auprès des autorités ukrainiennes.
Alexandre Tourtchinov, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, n'a pas tardé à réagir à cette publication, déclarant que les entreprises de défense et de l'aérospatiale ukrainiennes n'avaient livré ni armements, ni technologies militaires à Pyongyang. Le bureau de construction Ioujmach a également nié avoir tout lien avec le programme balistique ukrainien.
Toutefois, le constructeur en chef de Ioujmach a déclaré ce mardi qu'en 2012 deux citoyens nord-coréens avaient été jugés pour espionnage dans l'usine et n'a pas exclu que quelqu'un ait pu fabriquer une réplique du moteur ukrainien.