«C'était une tentative de faire passer une information sur une fraude colossale financière et politique d'un groupe d'individus qui manipulaient adroitement la presse et les hommes politiques», a ainsi décrit l'avocate russe Natalia Vesselnitskaïa sa rencontre avec le fils aîné du Président américain, alors candidat.
«L'entrevue n'était aucunement liée à des informations compromettantes sur [Hillary, ndlr] Clinton, en tout cas, je ne savais pas qu'on m'attendait pour cette raison», a raconté l'avocate dans une interview à Sputnik. «Je n'ai jamais dit à personne que je possédais des informations compromettantes sur Clinton».
Or, si l'interview à la chaîne est accessible pour tous les curieux, le New York Times a préféré taire les réponses détaillées de Mme Vesselnitskaïa:
«Le journal a choisi de ne pas partager ce qu'il a appris de moi. Je ne peux pas dire qu'on les a payés, je suis sûre que non, mais on les a tout simplement arnaqués profitant de leur sentiment de haine contre le Président [Trump, ndlr]», a estimé l'avocate. «Aucun média américain ne veut raconter la vraie histoire. Mais le peuple américain doit savoir la vérité. C'est leur histoire, pas aux Russes.»
Selon elle, la liberté d'expression indiquée dans le premier amendement à la Constitution américain ne donne à personne le droit d'en abuser et surtout pas d'abuser du droit d'oubli de parole. «Ce qui se passe actuellement dans la presse américaine, ce n'est même pas de la censure, mais un génocide», a-t-elle fustigé, soulignant que ceux qui osaient mettre en doute la soi-disant version officielle, que ce soit un média ou un homme politique, affrontaient une énorme pression.
«J'ai dit que la loi Magnitski qui reprend d'horribles mensonges sur la Russie a entraîné une rupture des relations économiques, sociales et mentales entre les deux pays […]. Ayant observé comment des lacunes dans le système de preuves étaient rebouchées par des valeurs universelles spéculées dans le procès de mon client, j'ai cru que mon devoir était de faire part de ce que j'avais appris depuis des années de ma propre enquête», a résumé Mme Vesselnitskaïa.
L'avocate défendait l'homme d'affaires russe Denis Katsiv, propriétaire de l'entreprise Prevezon Holdings, dans un procès sur la base de déclarations fausses de William Browder.
Selon le fils du Président, «les informations compromettantes» ont été utilisées uniquement comme prétexte pour cette rencontre et il s'est très vite avéré que Mme Vesselnitskaïa «n'avait pas d'information importante».
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré que le Kremlin ne possédait aucune information sur cette avocate. Le Président Trump a de son côté affirmé que l'avocate ne représentait pas les intérêts du gouvernement russe.
En outre, l'avocate s'est déclarée prête à témoigner devant le Sénat américain afin d'évoquer sa rencontre avec Donald Trump Jr.