Kamel Medjdoub, chef du bureau de Béjaïa du quotidien El-Watan a déclaré que toutes les informations publiées sur les médias et les réseaux sociaux sur ces «3.000 femmes» qui étaient attendues lundi pour une «baignade républicaine géante» à Tichy, localité balnéaire de Kabylie, en Algérie, étaient fausses.
«Aucune baignade républicaine n'a eu lieu», a-t-il assuré par téléphone à l'AFP. «C'était une journée ordinaire avec son lot de maillots ordinaires de toutes sortes.»
L'agence a également affirmé que le bikini n'était pas interdit sur les plages algériennes, où les femmes se baignaient dans des tenues diverses — maillot une pièce, deux pièces, habillées ou en burkini.
Cette «baignade républicaine» — qui pourrait être un canular selon des médias algériens — était censée faire écho à de prétendues «opérations bikini» lancées en début d'été à Annaba pour, selon certains médias algériens, français, italiens ou britanniques, imposer par le nombre les bikinis sur les plages locales.
Notons tout de même que le groupe Facebook «Quelle plage à Annaba?» existe bien, et qu'il n'a pas été créé par un militantisme probikini mais pour permettre aux femmes se rendre en groupe sur la plage afin de se protéger du harcèlement de certains hommes, a expliqué l'une de ses membres à l'AFP.
«Pour nous, a-t-elle souligné, peu importe que la femme soit en bikini, en voile, en maillot une pièce ou autre, l'essentiel est de pouvoir nager à l'aise sans être embêtées.»
Ce lundi, plusieurs médias française se sont emballés sur des «opérations bikini» en Algérie. Sputnik, se référant à la presse française, ainsi qu'aux réseaux sociaux, a également relayé cette information.