Talal Atrisi, sociologue libanais, a expliqué à Sputnik que les différentes cultures cohabitaient pacifiquement depuis longtemps au Liban. Or, les propriétaires, dit-il, peuvent miser sur un public spécifique, c'est leur droit. Ils prennent en compte l'opinion de ceux qui ne veulent pas voir les vêtements «hors standards».
Il y a une mode particulière, selon lui, des traditions de baignade, où tout le monde se situe dans des conditions équitables d'exposition de son corps, et tout le monde est habitué à cela, rappelle le sociologue. Avec le temps, sans doute, les gens s'habitueront. Le bikini a d'ailleurs lui aussi été critiqué à une certaine époque, fait-il remarquer.
Sarah, 30 ans, a déclaré souffrir beaucoup de l'interdiction, car elle doit rester sur le rivage et observer son mari et ses enfants nager.
Du côté des hommes, Rami a confié pour sa part qu'il évitait de nager avec des femmes en burkini parce qu'il évitait également les femmes portant le hijab.
Natali, âgée de 20 ans, de son côté, s'oppose au burkini, plaidant qu'il y a «assez de plages spéciales pour les femmes, où elles peuvent se mettre en bikini», et ne pas fréquenter les plages publiques.