Les sources du journal évoquent le fait que des pourparlers ont été tenus entre les hauts diplomates et les représentants des forces de sécurité d'Israël, de la Russie et des États-Unis. Selon eux, Tel-Aviv s'est prononcé contre l'accord sur les zones de désescalade, indiquant que Moscou et Washington n'avaient pas prêté l'attention voulue à l'importance d'un retrait des forces iraniennes de la Syrie.
Selon les fonctionnaires israéliens, les USA et la Russie considéraient la trêve et la création de zones de désescalade comme des mesures tactiques et pratiques visant à stabiliser la situation sur le terrain et permettant de concentrer les efforts sur la lutte contre Daech et le règlement du conflit en Syrie.
La partie israélienne demandait à Washington et Moscou d'exiger de l'Iran que les troupes des Gardiens de la révolution islamique, le groupe Hezbollah ainsi que les miliciens chiites quittent le territoire syrien. À défaut de quoi, Israël et la Jordanie pourraient être menacés. Tel-Aviv était mécontent de l'accord entre la Russie et les États-Unis car celui-ci ne mentionnait ni l'Iran, ni le Hezbollah, ni la présence des troupes iraniennes en Syrie, selon Haaretz.
Il est à noter que deux rencontres sur le cessez-le-feu en Syrie ont eu lieu le même jour à Amman. La première s'est déroulée entre Israël, les États-Unis et la Russie, où Tel-Aviv a présenté sa position aux deux autres participants.
La deuxième réunion a eu lieu entre Israël, les États-Unis et la Jordanie. Amman de son côté a soutenu Tel-Aviv.
À l'issue de la rencontre des Présidents russe et américain, Vladimir Poutine et Donald Trump, début juillet à Hambourg, on a appris que Moscou, Washington et Amman étaient convenus de la mise en place à partir du 9 juillet d'une zone de désescalade dans le sud-est de la Syrie. La zone concernée englobe les provinces de Deraa, de Quneitra et de Soueïda.