«La décision de l'UE d'inclure sur la liste des sanctions deux employés du ministère russe de l'Énergie suscite la perplexité. Avant tout, l'ingérence dans un différend entre deux entités commerciales est une violation directe de normes juridiques internationales. Compte tenu de l'expérience de longue date de Siemens, il est difficile d'imaginer que la société se soit retrouvée otage de la situation», a déclaré le ministère dans un communiqué.
«Le ministre russe de l'Énergie n'a aucun doute sur le fait que l'UE a adopté cette décision pour des raisons exclusivement politiques», indique l'institution, ajoutant qu'aucun fondement légitime de l'inscription d'employés du ministère sur la liste des sanctions n'avait été fourni.
«Nous attendons des explications supplémentaires de la part de l'Union européenne. Pour sa part, le ministère envisage de continuer à garantir la sécurité énergétique des consommateurs. Les ambitions politiques ne doivent pas constituer une entrave à l'accomplissement par les gouvernements des pays de leurs engagements envers les citoyens», est-il encore expliqué.
Le «scandale des turbines» a éclaté le 5 juillet lorsque Reuters a annoncé, se référant à trois sources proches du dossier, que la Russie avait livré en Crimée des turbines à gaz fabriquées par Siemens, malgré les sanctions de l'Union européenne.
Lundi 10 juillet, le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes que les turbines livrées aux centrales électriques de Crimée étaient de fabrication russe et l'a réaffirmé une nouvelle fois le 13 juillet.