De plus, Pékin pourrait arriver en tête du classement en termes de superficie des vignes et doubler le leader actuel — l'Espagne. Voyons quelles sont les raisons et les éventuelles conséquences de cette tendance. Selon la chaîne RT.
La consommation du vin en Chine augmente rapidement. L'IWSR prédit que d'ici 2020 le marché chinois d'écoulement du vin sera deuxième, derrière les USA, mais devant les leaders actuels qui sont le Royaume-Uni et la France.
Actuellement, Pékin est le premier importateur de vin rouge et le sixième consommateur du vin produit dans le monde (17,3 millions d'hectolitres).
D'après les experts, avec une population de 1,379 milliard d'habitants le potentiel de la Chine est immense — d'ici trois ans les ventes dans le pays atteindront 6,1 milliards d'hectolitres par an.
Les spécialistes notent que les préférences des consommateurs chinois exercent une influence considérable sur le marché mondial du vin. A ce jour, la France détient 42,6% du marché vinicole chinois, soit 10,2% de moins que l'an dernier. En revanche, les vins australiens et chiliens appréciés par les Chinois affichent une hausse stable — 25,1% et 10,5% du marché respectivement. L'activité de l'Australie et du Chili est due à la signature avec la Chine des traités de libre-échange. «Depuis cinq ans les importations de vin australien en Chine augmentaient de 10% par an. Bien sûr, l'avenir des exportations vinicoles de l'Australie se trouve entre les mains de la Chine», a déclaré Tim Hunt du département d'agriculture et d'alimentation de Rabobank.
L'augmentation de la demande en Asie impacte positivement la situation générale dans l'industrie vinicole. «Depuis 50 ans la consommation du vin s'est considérablement réduite sur le Vieux Continent, alors que la hausse de la demande en Amérique du Nord et en Asie compense ces tendances négatives. Aujourd'hui, le marché mondial du vin est enfin en équilibre après une longue période d'excès de l'offre et de demande insuffisante», a déclaré Mike Veseth, économiste, journaliste et expert du marché du vin.
Hormis les importations
En plus de la demande croissante, la Chine stimule la production de son propre vin. Dès à présent, selon le rapport de l'IWSR, le pays occupe la 5e place dans le classement des pays vinicoles.
Par ailleurs, la Chine est le deuxième pays, derrière l'Espagne, en termes de superficie des vignes (847.000 ha), en devançant la France (785.000 ha). D'après les experts, étant donné que le gouvernement chinois crée activement les bases de l'industrie vinicole nationale, d'ici 5 ans la Chine pourrait même dépasser l'Espagne.
Les difficultés climatiques
Toutefois, le climat dicte de nouvelles règles aux vignerons. Le journal australien Australian Sun a publié les résultats d'une étude indiquant que les changements climatiques pourraient nuire aux territoires où le raisin est traditionnellement cultivé. Cela pourrait affecter avant tout la France, le sud de l'Italie, l'Espagne et le nord de l'Argentine.
«Bien sûr, les changements climatiques sont l'ennemi numéro 1 des vignerons, et les producteurs sont forcés à s'y adapter. Le vin anglais est un bon exemple d'adaptation. Le réchauffement climatique a réduit la qualité du champagne produit en France, mais en même temps il a ouvert la porte aux producteurs britanniques du vin effervescent. Mais, indéniablement, si le climat continuait de changer, la production du vin dans le monde se réduira significativement», a conclu Mike Veseth.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.